Après quelques minutes de route depuis l’hôtel les montagnes se dessinaient peu à peu quand alors jusqu’au grand virage j’aperçus ce désert tant espéré. J’avais alors l’excitation d’une enfant de 8 ans même si là joie n’était pas au rendez-vous je me rends compte maintenant la chance que j’ai eu de découvrir cet endroit si magique. Depuis le temps que je voulais m’y rendre, encore un rêve réalisé... Les voyages sont souvent propices aux réflexions. Comme le dit si bien une jolie Espagnole, Lucia Be, créatrice de chapeaux, illustratrice et bloggeuse à ses heures : « et si la vie te change le rythme de ta musique, il ne reste plus qu’a l’accorder. Fais-toi aider pour trouver plus facilement les pas et apprendre à danser. Tu seras une grande danseuse ! » Même dans les moments difficiles, il y a toujours de belles choses à vivre. 

Le parc situé au sud-est de la Navarre est paisible, on observe les oiseaux, les insectes, les gens ralentissent en voiture pour laisser passer les vélos et éviter de leur procurer trop de poussière, tout le monde se salue gentiment, tout le monde existe. Je me dis là encore, comme quoi la nature rend les gens heureux, enlève toute source d’agacement et de stress. Les gens ont oublié leurs portables, un peu. Pour faire le tour il faut bien toute l’après-midi, le temps de s’arrêter, contempler et admirer. 

L’hôtel Aire de Bardenas lui aussi a été une belle expérience, un havre de paix à lui seul. Une fois arrivé sur place, tout donne envie de séjourner quelques jours de plus, comme une parenthèse dans sa vie pour se reposer. Le lieu est sobre, élégant et totalement axé avec la nature. Je crois que je me souviendrai encore longtemps de cette vue imprenable sur les montagnes depuis notre chambre. Et pour en profiter encore plus, je n’ai pas dormi dans mon lit mais j’ai préféré prendre la couette et m’installer dans la niche vitrée pour être encore plus proche de la nature. Je n’avais pas non plus baissé le store avant de me coucher pour pouvoir admirer la vue et être réveillée par le lever du soleil. Indescriptible paysage. Le petit déjeuner sur la terrasse face aux éoliennes, du thé, des fruits frais, des viennoiseries à la cannelle, un gaspacho, de la confiture et du pain. La piscine était glaciale, dommage qu’elle ne soit pas chauffée, j’aurais bien voulu en profiter.